Patrimoine
côté terre
épi de faitage St Pierre Eglise
Même les demeures les plus modestes appareillées de ce granit plusieurs fois millénaire et coiffées de schiste, la fameuse pierre de Tourlaville, ont un charme indéniable.
A voir la place de l’Abbé de Saint Pierre Eglise, et le bâti des bourgs alentours.
Alexis Clérel de Tocqueville
(1805-1859)
S'il est un personnage qui a marqué de toute son empreinte le Val de Saire, c'est sans conteste possible Alexis de Tocqueville.
Né à Paris en 1805 d'une famille ultra-royaliste, en partie décimée suite à la terreur de l'après révolution de 1789, il exercera tout d'abord le métier de juge auditeur.
Un voyage d'étude autour de la vie carcérale de l'autre côté de l'Atlantique lui donne l'occasion de pousser plus loin une réflexion engagée autour de la gouvernance démocratique.
Cela lui permettra également de s'éloigner de quelques inimitiés dues à son engagement politique qui lui ont d'ailleurs valu de faire un court séjour en prison..
De retour de voyage des Etats-Unis d'Amérique, il abandonne la magistrature et écrit "De la démocratie en Amérique", document qui fait aujourd'hui encore référence lorsque l'on parle d'égalité des conditions entre les êtres humains dans la réalité sociale.
C'est dans le calme du château familiale de Tocqueville que tous ses écrits ont été peaufinés.
Un fort joli château qui aujourd'hui encore est entretenu par les descendants de la famille.
"L'histoire est une galerie de tableaux où il y a peu d'originaux et beaucoup de copies".
Gilles de Gouberville
(1522-1578)
la tour de Barville
Figure aussi originale que curieuse du XVIème siècle, sire de Gouberville (Gilles Picot de son véritable nom) et du Mesnil au Val nous a transmis par ses écrits en forme de journal, de précieux renseignements sur la vie en Normandie à l'époque de la Renaissance.
Sans être un " humaniste ", il fait montre d'une culture supérieure à la moyenne des petits seigneurs ruraux du temps ; amateur de romans de chevalerie, il parle de Rabelais avec le curé de Cherbourg.
Avant les guerres de religion, il s'intéresse même aux prêches des premiers ministres réformés.
Mais dans son Livre de raison, aucun souci de la forme. Il n'écrit pas pour être lu.
Son écriture est répétitive, parfois obscure, au ras du sol.
Dans la commune du Mesnil au Val, qui était son lieu de résidence habituel, on peut encore voir aujourd'hui la tour de Barville-Chapelle et pigeonnier.
(visite lors des journées du patrimoine ou sur demande : 02 33 52 54 61)
Marie Ravenel
meunière poétesse du Val de Saire
(1811 - 1893)
Née en 1811 au moulin de Coudrairie, elle était la fille de Marin Ravenel, meunier, et de Marie Lepoitevin, fileuse. Elle avait une soeur.
Autodidacte, Marie savait parfaitement lire à l'âge de cinq ans et se passionna très vite pour cette activité.
Ses parents n'ayant que peu d'ouvrages, c'est le vicaire de la paroisse qui lui prêtait régulièrement des livres, traitant notamment de mythologie, thème qu'elle appréciait tout particulièrement.
A l'âge de 7 ans, Marie commença à aller à l'école et suivit ses leçons avec avidité. A dix ans, elle partit en apprentissage chez une fileuse mais en revint très vite. A 14 ans elle partit pour un deuxième apprentissage chez une autre fileuse également maîtresse d'école. Elle disait passer de merveilleux moments avec elle.
A l'âge de 15 ans, elle commença à s'adonner aux plaisirs de l'écriture, par le biais des fables. Trois ans plus tard, elle épousa Yves LECORPS, domestique de son père au moulin et de 10 ans son aîné. De cette union naîtront trois enfants.